Age: 59 ans
Lieu de naissance: Los Angeles, California
Lieu de résidence: Le Châble, Switzerland
Spécialité en télémark: Freeski, Freeride, Ski alpinisme, Adventure et expédition Télémark
A quel âge as-tu commencé à skier? J'ai vu de la neige pour la première fois à 15 ans dans les montagnes situées juste au nord de Los Angeles. Et j'ai skié pour la première fois l'année suivante, à 16 ans. Je n'oublierai jamais ce premier jour. Il a changé ma vie pour toujours.
Quand et pourquoi as-tu commencé le télémark ? J'ai fait mon premier télémark à 24 ans. Des bottes en cuir à hauteur de cheville et des skis Swallow japonais très fins. J'ai commencé le télémark strictement comme un outil d'entraînement pour aider mon ski alpin. J'étais un peu bloqué à un niveau à l'époque, alors j'ai réfléchi aux moyens de m'améliorer. Et la solution que j'ai trouvée, c'est le télémark. Je me suis dit que si je pouvais acquérir un bon équilibre et un bon contrôle sur un kit qui donnait l'impression de conduire sur une route glacée avec des pneus dégonflés, eh bien, cela ne pouvait qu'aider mon ski alpin. Après un certain temps, une chose étrange s'est produite. Le télémark, sur ce premier équipement, était si difficile que le niveau de satisfaction a grimpé en flèche après chaque petite amélioration progressive, aussi minime soit-elle. C'était incroyable d'être à nouveau un débutant. Mon matériel de ski alpin a disparu au bout d'un an.
Qu'est-ce que tu aimes dans le télémark ? Les premiers télémarkeurs que j'ai vu étaient à Monarch Mountain, Colorado, au début des années 80. Ces deux gars barbus et grisonnants martelaient les bosses de façon impressionnante avec le petit matériel de l'époque. C'était super agressif, tout en restant une danse douce. On repoussait les limites. Plus on s'améliorait, moins on était à la limite du headplanting, et plus on glissait vers un contrôle sublime. Les changements de rapport sont immensément satisfaisants. Aujourd'hui, tous les défis sont toujours présents, mais avec un programme global beaucoup plus stable.
Qu'est-ce qui te plaît dans les fixations Meidjo? Eh bien, pour moi, il est temps de revenir à un set-up plus léger. Pour essayer de retrouver un peu de la magie du matériel léger. Et Pierre rend cela possible. Un pas après l'autre.
Quel est ton endroit préféré pour le télémark ? Passer l'hiver - de janvier à avril 1987 - dans les Alpes a eu un effet très profond sur moi. Tout ce que j'avais connu était la version américaine du ski. J'ai visité la plupart des domaines skiables classiques des Alpes, deux semaines ou plus dans chaque endroit : Innsbruck, St. Anton, St. Moritz, Zermatt, Verbier, Tignes/Val d'Isére, Chamonix. Tous ces endroits sont époustouflants et gigantesques. Mais Verbier s'est vraiment démarqué. La neige et le domaine skiable sont incroyables. De bonnes vibrations, et de grands skieurs. Dans un état d'euphorie inimaginable, je suis retourné en Californie et j'ai repris mon travail quotidien à Downtown L.A. C'était horrible... Finalement, après quatre ans, je me suis dit que c'était l'enfer. Je voulais juste skier. Je voulais acquérir de l'expérience et améliorer mon télémark. C'est tout. J'ai fait une grande fête, j'ai dit au revoir à tous mes amis et à ma famille, j'ai acheté un aller simple pour Verbier, en Suisse, et je suis parti. C'était il y a 30 ans. Pourquoi ai-je déménagé à Verbier ? Spécifiquement pour améliorer mon télé. Verbier est donc ma base, et c'est un sacré camp de base. Chamonix est à une heure de route, l'Italie à 45 minutes. Il y a tellement de domaines skiables dans les Alpes, c'est dingue. Et je suis ici pour essayer d'en explorer autant que je peux. Mais au final, je m'amuse peu importe où je skie.
Quelle est ta prochaine destination, ou bien où aimerais-tu en Telemark ? La liste est longue. Je veux skier tous les pays d'Asie centrale. Et 30 pays de plus après cela.
As-tu fait de la compétition ? J'ai fait une fois un concours de bosses au Mont Waterman, en Californie du Sud. J'étais le seul télémarkeur. J'ai tout déchiré, j'ai fait un hélicoptère final juste devant la table des juges. Les juges n'en avaient rien à faire de ce type en bottes de cuir. A la remise des prix sur le parking, les gens ont hué parce que je n'étais pas sur le podium. C'est la vie. J'ai fait quelques autres courses ici et là pour le plaisir.
Que fais-tu comme travail ? Je travaille dans le secteur de l'hôtellerie à Verbier. C'est mon emploi principal et c'est ce qui paie les factures. Je travaille de nuit, ce qui me permet de skier tous les jours, quand je veux. J'ai eu plusieurs saisons de 200 jours ces 10 dernières années. Et je suis co-rédacteur en chef de l'anthologie semestrielle Telemark Journal International.
Quels sont les autres sports ou activités que tu aimes ? Poursuivre ma femme Fabienne lors de randonnées. La photographie. Le vélo. Le volley-ball et le tennis. N'importe quoi, vraiment. Voyages, expéditions et télé-ski alpinisme dignes d'intérêt